Sous le soleil... [PV : Saïl-Nala]

Saïl sursauta. La lionne noire n'avait pas vue une autre lionne au pelage clair. Elle se releva. Toute trace de sommeil avait disparue. Comment l'autre ne pouvait pas la renier ? Après tout, elle étais une Outsider et cela se voyais. Elle s'approcha, et s'arrêta près de la lionne.
"Bonjour, je me nomme Saïl. J'aimerais faire partie de votre clan."
Elle baissa les yeux et rentra la queue entre ses pattes. La tête baissée, dévisageant ses pattes avant, elle dit, avec de la honte dans la voix :
"Je suis Outsider."
Elle regarda la lionne et dit :
"Ne m'attaquez pas ! S'il-vous-plaît !"
Elle ajouta :
"Savez-vous ou est le Roi ?"

Saïl se sentit u peu mieux. La lionne semblait maternel, et on n'avais jamais parlé de la sorte à la lionne noire. Jamais. Sa queue cessa de s'agiter, et elle releva les yeux. Le soleil luisait sur son poil, sa lune argentée se détachait et pulsait au rythme de son coeur. Donc, rapidement. Euh, être convainquante ? Oulà, Saïl ne savais pas le faire ! Elle lécha un peu sa lune et répondit :

"Hum... Moi, je veux être de votre clan parce que... c'est une longue histoire, alors je vais simplifier : j'avais, autrefois, un frère et une mère. Enfin, si on peux appeler ça une mère ! A peine née, elle me détestais déjà. Et ne s'occupait pas de moi. A cause de mon père, je pense : elle et son fils, donc mon frangin, étaient blanc. Moi je suis noire. Mon pelage me vient sûrement de mon père, que je n'ai pas connu. Un jour, ma mère m'as surprise en train de manger de la viande alors que je devais me nourrir de lait. Encore fallait-il en avoir ! Mon frangin prenait tout ! Elle a voulu me tuer, prétextant que je ressemblait trop à mon père. Mais... je l'ai tuée."

Sa voix ne comportais aucun chagrin. Mais elle n'étais pas pour autant dure. Non, une voix plutôt implorante. Sans faire vraiment de pause, elle reprit :

"Après ça, je suis restée sur les terres ou j'étais, et je ne sais pas ce qui est advenue de mon frère. Mais j'étais mal vue, et plusieurs fois j'ai du fuir, ne sachant pas ou aller. J'ai reçu de l'aide, pour la première fois de ma vie, et j'ai été ici. Vous êtes la première lionne, depuis, que je rencontre. Voilà les grandes lignes de mon histoire."

Elle s'assit. Une question la taraudait.

"Vous êtes Reine, mais vous ne pouvez pas vous occuper de cela, ce qui est pourtant essentiel ? Une lionne a autant de droit qu'un lion !"

Saïl vit la lionne encaissé le coup. Oh, bien sûr, elle ne se faisait pas trop d'illusions : rares étaient ceux qui avait l'autorisation de venir sur ces terres. Elle recula de quelques pas. Son avenir semblait comme son destin : sombre. Mais elle ne pouvait pas retourner sur les terres des exclus. Non, elle se ferait tué. Elle l'avait hurlé, hurlé que la lionne noire quittait la terre. C'était une paria d'un côté, une non-acceptée de l'autre. Dans ses yeux, des larmes perlèrent. La vie, parfois, est bien injuste. Elle avais changer depuis. Tellement changer ! On disait qu'il fallait accepter les moments qui font mal pour savourer les moments qui sont bons. Saïl encaissait, elle endurait, mais les bons moments ne venaient pas.
La voix brisée, elle dit, un sanglot dans la gorge :

"Je comprends.. ce crime vous parait effroyable... vous n'avez peut-être pas tort, et ma mère aussi : je suis une paria, rejetée de tout les côtés. Je ressemble trop à mon père. Je l'ai tellement chercher ! Je suis à présent sûre qu'il n'est pas en vie. Après tout, ce qui est encore le mieux... pour vous comme pour moi... c'est que je le rejoigne."

Elle savait qu'elle ne serait pas acceptée si elle disait son histoire. Pourtant, elle n'avais jamais menti, ou très rarement, et ne pouvait pas mentir à une personne faite d'innocence, ce qu'elle n'était pas, et de loin. La mort... un terme aux souffrances les plus terribles... oui, de toute façons, ou aller sinon ?
Et rejoindre son père... qui se ressemble s'assemble... oui, c'est le mieux. Une image de falaise dansa dans l'esprit de la lionne noire. La falaises aux suscides ! Une victime de plus ou de moins, quelle importance ? Personne ne regretteras la lionne. Celle-ci tourna les talons et se dirigea vers le lieu, tête basse, larmes coulantes.

Tête basse, l'idée en tête, je m'étais fait à mourir. Mais ce rappel semblait hasardeux. Non, mourir, oui voilà quoi faire ! Tout simplement ! Mai elle ne laisserait pas les autres cracher sur son cadavre, non, pas ça ! Cette appel... un dernier espoir... devenir un être libre, sans foi ni lois, un être du vent ? mais ou aller ? Ba, elle retournerait chez elle. Et peut-être, oui peut-être que la falaise l'appelerait... oui, elle la forcerait à sauter... elle ne résisterais alors pas. Mais il fallait cesser de torturer la lionne, prise entre deux décisions...

"Je retournerais.. sur les terres des non-exclus."

Elle n'avait pas dit "chez moi", car aucun endroit n'était son chez-soi. vivre près de la mort... OUIIII voilà la solution ! vivre à la falaise, vivre seule, sans personne, c'étais déjà beaucoup mieux. Pas autant que mourir, mais suffisant. Le temps de réfléchir. Après, elle se jetterait dans la falaise ou pas.

"Je ne me tuerait pas."

Oh oh oh le jolie mensonge ! Saïl ne savait pas mentir, ça sesentait. Mais après tout, ce n'étais pas vraiment un mensonge : la lionne noire ne savais pas encore que faire....

La proposition était à réfléchir : d'un côté, elle avais une chance, même minime, de réaliser son rêve le plus cher, de l'autre, le roi pouvait la tuer. Ba ! Temps qu'à faire, elle préferais encore tout tenter pour le coup quitte à devoir déguerpir après. Mais ce qui la gênait, c'était que la lionne, pourtant Reine, ne povait s'occuper de cela. Les femelles sont aussi intelligente que les mâles ! Enfin bon.

"Je veux bien, même si il y a peu de chances de le convaincre."

Elle se tourna vers la lionne Reine. Et son regard, qui avait toujours été triste et morne, traillissant sa fatigue face au autres lions exclus, ne montrait pas une étincelle d'espoir. A quoi bon ? C'était une cause perdue d'avance.