un voyage éternel... [PV Saïl-Shangja]

Le cimetière des éléphants. Un lieu lugubre. Pas un chat aux alentours, à part deux trois rats. En temps normal, Saïl les aurait dévorés, mais pas maintenant. Elle n'avait pas faim. Ni soif. Juste envie de dormir, de se laisser sombrer. Une vieille mégère l'avait accablée de sa mauvaise réputation, et les autres avaient suivis, poussant la lionne à fuir, une attitude qu'elle détestait. Si elle avait été seul avec l'ancêtre, son sang n'aurait fait qu'un tour, et il y aurait eu un meurtre de plus à mettre sur son compte, déjà bien chargé. Mais ce n'était pas le cas. A 10 contre 1, Saïl n'avait aucune chance, et s'était réfugiée dans le lieu lugubre. Là, elle aurait perdu tout les rounds contres un chaton nouveau-né. Elle s'affalla. Petite masse noir et misérable sur le sol. Mais le sommeil, capricieux, ne vint pas. Et son instint lui souffla de s'assurer d'être seule. Elle ne bougea pas.

Saïl entendit un "splash" qu'elle connaîssait bien. Y en avait encore un qui s'était fait piégé ! Bon, autant aller voir ce que c'était. La lionne sourit, et sortit. Oh, un gros chat ! Bon, au moins, ça se voyait que c'était pas un Pridlander. Bonne nouvelle. Saïl se coucha, paraissant innocente. Elle avait beaucoup d'estime pour les vagabonds, êtres libres, ce qui était rare. Pouah, la crotte de hyène puait, beurk ! Elle mit sa patte à son museau tout doux.

"Yerk, bonne chance pour l'enlever !"

Oh oh oh, le lion l'avait vue ou pas ? Surprise ou pas surprise ? Elle agita un peu sa queue. Ses yeux se fermaient tout seuls.

Ah, il la menaçait, hein ? Grrr, heureusement qu'il reposait sa patte, sinon il aurait été borgne. Saïl ne paru pas le moin du monde impressionnée. Il en fallait bien plus pour l'émouvoir. En fait, elle n'avait pas bouger d'un poil, et un fin sourire moqueur se dessina sue ses babines. Elle baîlla. Puis se releva et s'ébroua.

"T'es un vagabond, hein ? un être du vent ?"

Oooh, alors le chaton a des griffes, finalement ? Tiens, Saïl ne sentait plus le sommeil. Tant mieux. Allons bon, ce fauve ne comprenait donc rien à ses allusions ? Du calme, l'explication est plus facile. Elle qui pensait que les vagabonds étaient des lions intelligents !

"Par "être du vent", je voulais dire "être libre, sans lois, qui fais ce qui lui plaît et va ou il veut", voyons !"

Elle s'assit, étant de profil, et ramena sa patte sur son torse, un sourire sadique mais pas menaçant sur les babines.

"Moi, maléfique ? Hé hé hé, ouais, ça dépend... je sais pas si je dois le prendre comme un compliment ou une insulte."

Elle n'aurait pas dû se moquer de lui, après tout ce n'était pas un Pridlander ! Mais elle ne présentait des excuses qu'aux chefs suprêmes, et encore, pas tous. Elle s'appliqua à paraître sadique. Griffes sorties, crocs luisant, sourire cruel aux babines, si le lion flanchait devant ça, elle le laisserait partir ou l'attaquerais, aux choix. Si il résisterais, elle aimerais poursuivre la
conversation

La lionne regarda le lion droit dans les yeux, et dit des paroles imprumte [a finir, je vais chez un magasin]

Saïl reposa sa patte au sol, et ficha ses yeux dans ceux du lion. Elle prit la paroles, ses dires imprint de vérité.

"Un jour, je le sais, ça me coûtera la vie, mais il faut bien mourir un jour ou l'autre, et je préfère profiter un max."

Sa voix fut soudain très triste, une fêlure s'y formant.

"Personne ne me regrettera..."

Sa voix dérapa un peu, et, du coin de son oeuil, une larme se forma. Mais Saïl secoua la tête, et son regard prit de l'acier. Un masque éternel pour ne rien laisser paraître.

"Je m'excuse très rarement, et devant les maîtres ultimes. Mais aujourd'hui, peut importe."

Saïl fit une chose très surprenante. Qu'elle n'avait jamais fait, et ne referais jamais. Elle s'inclina.

"Je te présente mes excuses les plus sicères."

"Je ne suis pas méchante. Un jour, j'ai dû tuer ma propre mère, qui me maltraitait, parce qu'elle voulait me tuer. J'ai découvert que tuer me procurait un bien fou. Je n'avais, alors, pas mesurer ce que mon meurtre allait engendrer. Il est trop tard."

Saïl décida soudain qu'elle s'était assez confiée. Oui, quelle girouette, cette petite lionne cruelle ! Un jour tueuse, l'autre jour ange.

"Et toi ? Je ne connaît pas même ton nom, être du vent."

"Mon nom est Saïl. Tu dis d'autres façons d'éprouver du plaisir ? Eh bien, cite m'en, je serais curieuse de savoir quoi."

D'autres manières ? Après tout pourquoi pas. La petite lionne noire avança un peu, et s'assit. Elle préferait de loin ce sourire que la conversation venimeuse d'avant. C'était à ni rien comprendre. Ces derniers temps, Saïl ne comprenait lus ses paroles, ni ses actes. Elle changais. Pourquoi ? Comment ? Devenir moins dure, son subconscient voulait-il cela ?

Bon sang, qu'est-ce que ce lion faisait ? Bah, si elle pouvait avoir un peu de bonheur sans tuer, autant foncer tête baissée ! Elle s'approcha et fit ce que lui avait dit le lion. Au passage, elle nota qu'elle était plus petite que lui. En fait, rare
étaient ceux qui ne dépassaient pas la lionne.

"OK, c'est fait. Et maintenant ?"

Heu, il faisait quoi le lion là ? C'était quoi ce rituel étrange ? Saïl, qui n'avait jamais été élevée, ne connaissait pas trop ce genre de truc. Mais deux trois informations vol...malencontreusement écoutée lui permis de savoir ce que c'était. Heureusement qu'il avait dit qu'il n'y avait rien de personnelle, parce que sinon il se srais prit un coup de griffe. Saïl se releva.

"C'est bizarre... j'en ai entendu parler. Bon, d'accord ça change du sang, mais franchement je ne peut pas le faire tout les jours ! Alors qu'un petit rat, ça, c'est accesible."

D'instinct, Saïl porta une patte à ses lèvre. Ah bon, tout le monde n'avait pas le même poil à ce niveau là ?

"Non, je voulais dire que les mâles me fuient."

Ba quitte à dire la vérité, autant avouer tout. Souvent, le fait que les lionceaux, en la voyant, décampe au plus vite, eux, les vaillants bagarreurs, la faisait rire. Mais avec ces changements, elle ne savait plus quoi faire.

"Merci pour le compliment. C'est réciproque."

"C'est pas moi qui suit gênée, c'est eux qui ont peur. Moi, je bouge pas un poil."

La lionne ne savait pas pourquoi l'autre se serrait. Bon, d'accord, pour prouver qu'il ne la fuyait pas.

"Tu ne me connaissait pas, avant. Ben eux leur mères leur dit "Pas touche à la lionne sinon elle va vous tuer." En fait, j'ai entendus dire qu'une des mères avait menacé son enfant d'aller me chercher s'il ne mangeait pas son rat."

Elle sourit. Evidemment, la lionne n'était jamais venue, c'était du bluff. Son enfant avait mangé en silence, finalement.

"Toi ? Ben... de la confiance, un semblant d'amitié. Hé, j'arrive pas à croire que c'est moi qu'es dit ça ! C'est bizarre, t'es le premier qui me parle sur le ton de la conversation..."

Saïl se gratta le flan gauche avec sa patte arrière gauche. Pour elle, c'était choisi : Shujha était un ami. Le premier ! Elle se coucha. Un corbeau s'envola, et une de ses plumes attérit sur la tête de la lionne noire. Prise d'inspiration, elle la colla à son oreille droite et prit un peu de terre sèche, se faisant une peinture en forme de rond autour de l'oeuil droit.